© Mathias Poisson
Robin Decourcy est un performer, chorégraphe et plasticien français, créateur des Trek Danse. Il a suivi des études à la Villa Arson et aux Beaux Arts de Mexico DF. À Nice, il monte un lieu d’art alternatif le Désappartement et plus tard une association d’artistes marcheurs autour de la Méditerranée. Sa pratique in situ, s’est modifiée au cours de ses voyages en Chine, au Mexique, en Amérique Latine et en Amérique du Sud. Sa rencontre avec Paul Mc Carthy, Julyen Hamilton, Lisa Nelson, John Giorno, Yvonne Rainer et différents créateurs du mouvement Fluxus le mène à intégrer des techniques d’improvisation et de partition en temps réel, pratiques qu’il enseigne aujourd’hui sous différentes formes.
Il intervient en tant que pédagogue dans des structures dédiées à la danse, collabore en tant que chorégraphe, performer ou interprète, et continue par ailleurs à exposer son travail plastique en galeries et en centres d’art. Engagé dans des pratiques visant à métisser ou à perturber certaines disciplines artistiques, son œuvre sous-tend une démarche écologique et sociale. Influencé par le land-art, la scène techno des 90’s, les peuples-racines et les modes de vie nomades, Robin Decourcy applique différentes alternatives de vies communautaires et créatives sous forme de projets artistiques à long terme, et en alliant des processus de micro-politiques avec les arts vivants.
Ses actions artistiques se présentent sous forme d’expériences à partager en public : jeux, stages, conférences, laboratoires, séjours… qui questionnent les normes de l’organisation sociale en modifiant certains usages de techniques professionnelles, de la santé, de l’économie ou du spectacle. Il coopère avec de nombreux artistes, compositeurs, vidéastes, pédagogues ainsi que des praticiens et des chercheurs en anthropologie et en thérapie holistique.
Les Bandits :
Vincent Beaume – Photographe ayant soudain tourné le dos à la presse pour se consacrer pleinement à la dérive et à l’image-projet, où la relation à l’autre devient un monde possible, en partage. Il travaille souvent en fidélité avec des structures culturelles choisies ou avec des artistes comme Camille Boitel, Alexis Moati, Loïc Guénin ou Robin Decourcy pour lesquels il crée des lumières.
Jules Beckman – Performeur, clown, comédien, pédagogue, saltim-banque et homme-orchestre, ayant participé à de nombreuses créations populaires et underground internationales avec la Rara Woulib, Fanny Soriano, Ex Nihilo, la Cie Dégadézo, Lhasa de Sela, Arthur H., Mark Tompkins, Meg Stuart, Jan Lauwers…
Lise Casazza – Chorégraphe et danseuse de rue. Avec sa Cie Nue, seule ou entourée, elle s’est engagée depuis 10 ans dans une écriture sociale in situ, en lien avec la littéra-ture, l’enfance, le deuil, la prostitution, l’éco-féminisme et ce qu’on appelle la folie, jouant de l’instabilité et de l’irréalité des espaces investis.
Olivier Féraud – Luthier, conférencier et docteur en anthropologie sonore dont les instruments médiévaux sont joués dans différentes formations musicales. Musicien de luth et de vièle à archet, il dirige ou participe à plusieurs ensembles tels Ars Sonic, la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, l’Ensemble Orion, El So Morisco.
Juliano Gil – Musicien des Beaux-Arts et sculpteur sonore franco-brésilien, il est actif au sein des groupes Alaplaj, Moju Moju, À Tâtons. Il peut tout autant produire de longs silences bruyants que se répéter, bricoler des systèmes sonores qu’il joue, danse ou installe dans des terrains vagues, des centres d’art ou même dans le désert. Bientôt en partance pour la caravane Kalifa.
Julia Leredde – Danseuse et performeuse musclée par le geste sportif, éveillée par le BMC et le Mouvement Authentique, rafraîchie par sa rencontre avec la Cie Jeanne Simone et maintenant investie dans la multiplicité de créations collectives, où la relation et l’agitation sensationnelle avec le public va déterminer la création.
Clémence Marin – Costumière et plasticienne enchantée aux Beaux-arts, puis reformée sur des créations de rue, à l’Opéra, au théâtre ou sur des films expérimentaux. Elle assemble avec sagacité des matières hétéroclites comme de subtils agencements de paysages.
Lou Montézin – Comédienne et danseuse plastique. Après avoir travaillé à Paris, avec Nadia Vadori-Gauthier et son Corps Collectif, elle se forme au voyage en woofing en Nouvelle-Zélande, en hobo aux USA, en hippie en Californie, puis en être humain auprès d’Anna Halprin, S. Haufman Soto, avant de revenir par ici jouer avec la Cie Erd’O, Robin Decourcy, Maëlys Rebuttini.
Vincent Moon – Cinéaste et gonzo-ethno-musicologue culte, « ré-in-venteur du vidéo-clip » selon le New York Times, initiateur des concerts à emporter de la Blogothèque. Il réalise depuis 2009 avec Priscilla Telmon, pour le label Petites Planètes, des films sur la musique traditionnelle et sacrée à travers le monde, en les partageant librement sur Internet.
Mathias Poisson – Artiste voyant et danseur ayant secrètement et forte-ment hacké la chorégraphie française en la déplaçant vers la marche et l’exploration sensible et la création de spectacles plus inclusifs, d’expositions de territoires et d’éditions pirates à travers de nombreux pays.
Sacha Steurer – Danseuse échappée de l’autoroute à laquelle elle était promue : conservatoire de Lyon, formations Maguy Marin et Mathilde Monnier. Elle se déploie aujourd’hui dans un langage vrai, métissé, en allers-retours entre son métier d’interprète du mouvement et sa pratique d’auteur, de poète et de critique pour des éditions et nombreuses revues.
Rémi Ucheda – Artiste compulsif et sculpteur scénographe, proche de pratiques à sensations fortes comme la danse-contact, le kitesurf, le parapente, la moto, l’équitation. La plupart de ses sculptures, dites d’usage, peuvent servir à des improvisations, des glissements physiques et de sens, et font l’objet d’expositions dans des lieux d’art et de commandes publiques.
