© Noémie Rosenblatt
Après les attentats de Stockholm en 2010, Jonas Hassen Khemiri avait écrit une tribune dans un important quotidien suédois intitulée J’appelle mes frères. Il l’a réécrite pour Libération après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015.
« J’appelle mes frères » est aussi une pièce, la cinquième écrite par l’auteur. Toute l’oeuvre de Jonas Hassen Khemiri est axée sur la place de l’étranger dans les sociétés occidentales, les identités multiples, la place du langage, de la langue et la complexité nécessaire de ces questions.
Une voiture piégée a explosé semant l’inquiétude dans une ville européenne. Sans doute un acte terroriste. Amor, fils d’immigrés, marche dans cette ville, sa ville. Quelle attitude adopter quand on ressemble comme un frère à ceux qui…? Le téléphone sonne, ses proches s’inquiètent eux aussi, ils connaissent ses angoisses, ses colères, ce grondement apeuré au fond de lui. Et Amor marche encore, cours, tremble, erre, doute, sous le regard des passants. Est-il réellement observé, traqué ? Il s’inquiète de la suspicion, il se méfie de la méfiance, il a peur de son ombre.
Ce spectacle mêle un groupe de onze amateurs aux quatre comédiens, des citoyens sur le plateau, pour les scènes du choeur, comme des Amplificateurs de voix.
Lauréat 2016 de l’appel à projet le Réel en jeu porté par le Théâtre La Cité (Marseille), le Théâtre des Doms (Avignon), le Théâtre de l’Ancre (Charleroi) et le Théâtre Jean Vilar (Vitry-sur-Seine), la création « J’appelle mes frères » de la Compagnie du Rouhaut met en scène un texte de l’écrivain suédois Jonas Hassen Khemiri.
Jonas Hassen Khemiri est un des auteurs contemporains majeurs de Suède. Son œuvre axée sur la place de l’étranger dans les sociétés occidentales est portée par une langue urbaine, métissée et rythmée.
Formée au Conservatoire National, puis assistante d’Eric Lacascade, Noémie Rosenblatt est aujourd’hui artiste associée à la Comédie de Béthune. J’appelle mes frères est sa quatrième mise en scène.
Texte Jonas Hassen Khemiri (Traduction Marianne Ségol-Samoy, édité aux Editions Théâtrales)
Avec Priscilla Bescond, Kenza Lagnaoui, Maxime Le Gall et Slimane Yefsah
Mise en scène Noémie Rosenblatt
Assistant à la mise en scène Baptiste Drouillac
Scénographie Angéline Croissant
Création lumière Claire Gondrexon
Création son Marc Bretonnière
Mouvements Marie-Laure Caradec
Costumes Camille Pénager
Production La Compagnie du Rouhault