© Marie-Francoise Plissart
« Final Cut est un projet construit autour de mon histoire familiale. Pour l’expliquer, je dois commencer avec l’histoire d’un malheur (et pas spécialement rare, somme toute), celui d’avoir eu une mère à la fois merveilleuse et paranoïaque, au sens clinique du terme (en mots de tous les jours : une folle). Quant au père : “disparu”, rayé de la carte par ma mère… et ce jusqu’à son nom : Saâdaoui, qu’elle refusait que je porte (pour m’en fabriquer un autre, celui qui signe ce texte). » C’est ainsi que Myriam Saduis commence la présentation de ce monologue-en-duo, plein d’images et de chansons, qui dit le refus de se laisser briser. La brisure fait place à l’enquête, et l’enquête ouvre au monde. Le grand Monde et les petits mondes sont ici tout emboîtés : paranoïa d’Empire et paranoïa des familles. Mais rien ne peut en faire taire le récit : vif, documenté, millimétré.
« J’aurais pu disparaitre. Mais j’ai conquis le final cut (je dirai donc comment) et dès lors je raconterai cette histoire — non pas le malheur, non ! — dont je fais une déconstruction, un montage, une fiction plus vraie que vraie. »
– Myriam Saduis
Conception et écriture Myriam Saduis • Avec Myriam Saduis, Pierre Verplancken • Collaboration à la mise en scène Isabelle Pousseur • Conseillers artistiques Magali Pinglaut, Jean-Baptiste Delcourt • Création lumière Nicolas Marty • Création vidéo Joachim Thome • Création sonore Jean-Luc Plouvier • Mouvement Nancy Naôus • Création costumes Leila Boukhalfa • Collaboration à la dramaturgie Valérie Battaglia • Ingénieur son et régisseur vidéo Florent Arsac • Construction Virginie Strub • Maquillage et coiffure Katia Piepenstock
La presse en parle
Alice cherki, écrivaine, psychiatre, psychanalyste.
Bouleversant spectacle de Myriam Saduis, « où se mêle à la fois l’émotion et l’humour, le tragique et la légèreté. Bouleversant à plus d’un titre, celui de l’histoire singulière d’une «enfant de la transgression » née de père tunisien, d’origine musulmane et d’une mère, fille de colons italiens modestes établis en Tunisie (…) Au-delà de l’histoire singulière, ce spectacle illustre, bien mieux que de nombreux écrits, la responsabilité de la grande Histoire : ici celle de la colonisation, ses silences, ses dénis, et les conséquences psychiques de ces dénis pour les descendants, « héritiers involontaires » des traumatismes de parents prisonniers de ces silences de l’Histoire. (…) d’une grande actualité sur le racisme quotidien toujours à l’œuvre. »
LA TERRASSE, Agnès Santi
Myriam Saduis prend la main : contre les traumatismes de son histoire familiale, elle crée un magnifique récit théâtral en forme d’enquête libératrice. […] Un texte et une mise en scène précis, fluides, minutieusement organisés. Une interprétation juste, millimétrée, pleinement engagée et nourrie, mais jamais dans le registre compassionnel.
LE CLUB DE MEDIAPART, Jean-Pierre Thibaudat
Tout le spectacle est ainsi construit, monté peut-on dire, passant de l’intime à l’historique, de la quête à l’introspection, de la confession personnelle à la construction théâtrale.
JEUNE AFRIQUE, Anne Bocandé
Fruit dʼune histoire familiale entre la Tunisie, la France et lʼItalie, « Final Cut », de Myriam Saduis, explore les silences et les traumatismes liés à l’histoire coloniale […]. « Final Cut » n’est pas un témoignage, c’est une poétique de résilience et d’émancipation.
LE MONDE, Fabienne Darge
Partant du plus intime, Myriam Saduis tisse avec une constante justesse de ton un spectacle bouleversant sur la manière dont l’histoire, en l’occurrence celle de la colonisation, peut briser la raison des individus.
LE SOIR, Catherine Makereel
C’est une troublante et poignante œuvre d’art que développe Myriam Saduis, avec une distanciation étonnante, un humour improbable, des mises en abymes tchékhoviennes et des balises historiques et littéraires fascinantes.
LA LIBRE BELGIQUE, Marie Baudet
Final Cut se présente à la fois comme une réflexion englobant les remous du XXe siècle, les questions de la construction identitaire, du métissage et de la décolonisation, et comme un thriller plein de rebondissements.
AXELLE MAGAZINE, Véronique Laurent
La pièce dessine, scène par scène, comme des calques que l’on superpose, des cartographies de territoires, géopolitiques, sociaux et personnels. […] Un récit raconté et joué par une comédienne et metteuse en scène puissante, forte et fragile, rejointe dans la seconde partie par le comédien Pierre Verplancken. »
FINAL CUT est lauréat des Prix Maeterlinck de la critique 2019 dans les catégories « Meilleur spectacle » et « Meilleure actrice ».
Myriam Saduis, lauréate du prix Maeterlinck : engagement citoyen et féminisme
Politis, Le Figaro, L’Humanité, Sceneweb, L’Humanité, Financial times, La Presse (Tunis), RFI, La Libre Belgique, Le Soir, RTBF, Demandez le programme, Axelle …
Revue de presse complète ici
À VOIR
Remise des Prix Maeterlinck de la critique 2019
BX1 « Le Courrier Recommandé », par David Courier (émission du 16 novembre 2018)
Final Cut, le teaser
Dans le noir, rallumer la mémoire
le 20/07/2019
Politis
Disparition d'un père, évaporation d'un fils : Final Cut, de Myriam Saduis, propose une traversée intimiste et puissante portée par une femme au jeu subtil.
Anaïs Heluin
En quête du père perdu de l’autre côté de la mer
le 10/07/2019
L'Humanité
Myriam Saduis, dans Final Cut, analyse sans peur son histoire familiale douloureuse liée au passé colonial de la Tunisie.
Murielle Steinmetz