Écrivain, scénariste et auteur dramatique, grand créateur d’antihéros, Ricardo Montserrat est connu pour les ateliers de création qu’il a menés avec des gens en mal d’identité qui ont abouti à des livres, des pièces et des films célébrés par la critique et le grand public (Zone mortuaire, Pomme d’amour, Ne crie pas, Sauve-moi, Enfances et fantômes, etc). Né de l’exil en Bretagne d’antifascistes catalans, Ricardo Montserrat trouve très tôt dans le théâtre un espace où concilier engagement et liberté. Au Chili, sous les années Pinochet, il s’engage contre la « cultura de la muerte », crée, met en scène, écrit, édite ou produit une quarantaine d’œuvres qui sont autant de croche-pieds à la dictature.
De retour en France, en 1992, il se met au service des exclus de la dictature économique et poursuit l’écriture de son œuvre personnelle – romans, théâtre, cinéma. Il met en chantier des ateliers de création littéraire et dramatique, entre autres : avec des chômeurs de Lorient la série noire Zone mortuaire; avec des rmistes en milieu rural à Châteauneuf-du-Faou, Pomme d’Amour, feuilleton Ouest-France; avec des salariés privés d’emploi de Roubaix, un thriller, Ne crie pas (Gallimard), et Sauve-moi, un film de Christian Vincent (Agatfilms); avec les employées licenciées par Auchan, Le Havre et la Scène de Fécamp, La Femme jetable; en Corse, avec Robin Renucci et l’ARIA, des œuvres bilingues pour le cinéma et le théâtre
à La Source, dans l’Eure, avec les peintres Gérard Garouste et Olivier Masmonteil, des jeunes de la DDASS et leurs parents : Enfances et fantômes (Syros-jeunesse); en Belgique, avec des demandeurs d’asile et le Miroir vagabond, No woman’s land, roman-film des exils.
Depuis 2006, il travaille sur la mémoire vivante : le Front populaire (36, pas mort !), l’Espagne (Ahora y siempre), l’engagement (Où sont les hommes ?, Porque te vas, Une guerre sans fin) ; l’extrême-violence : Naz, Plus belle la mort ; la petite histoire dans l’Histoire : Café de la Paix, Mon Père, ma guerre ; l’utopie du bonheur : L’Amour fou, Entre la mort.