Barbara Stiegler
est professeur de philosophie à l’Université Bordeaux Montaigne et membre de l’Institut universitaire de France. Initialement spécialisée en philosophie allemande (Nietzsche et la biologie, Puf, « Philosophies », 2001 et Nietzsche et la critique de la chair. Dionysos, Ariane, le Christ, Puf, « Epiméthée », 2005), ses recherches s’inscrivent aujourd’hui dans le champ de la philosophie politique et portent sur l’histoire des libéralismes et de la démocratie.
Son dernier livre met au jour les sources évolutionnistes du néolibéralisme ainsi que ses relations d’emblée conflictuelles avec la pensée politique pragmatiste de John Dewey (Gallimard, « Nrf Essais », paru en 2019). Ses travaux actuels prolongent l’exploration de ces questions dans le champ des sciences de la vie et de la santé en s’intéressant aux mutations récentes des politiques de santé publique.
Elle est la fille du philosophe Bernard Stiegler.
Sandra Lucbert
est une écrivaine française née en 1981. Elle est normalienne et agrégée de lettres modernes.
Elle publie Mobiles en 2013, son premier roman sur les intellectuels précaires, puis La Toile en 2017, dans lequel elle « réactive » les effets des Liaisons dangereuses. En 2020, elle publie Personne ne sort les fusils, un livre qu’elle écrit après le procès France Télécom. Elle y dénonce le langage du capitalisme néolibéral, car il s’agit pour elle de « l’histoire d’un enlisement grammatical ». Elle veut dénoncer les « violences structurelles du capitalisme financiarisé » qui utilise un langage particulier. À la rentrée 2021, ellepoursuit sa critique de la LCN avec Le Ministère des contes publics, où elle s’attaque au discours automatique « LaDettePubliqueC’estMal », qui « rend méconnaissable la destruction de l’ensemble des services publics ». Elle participe également au recueil collectif Le Nouveau Monde. Tableau de la France néolibérale.
Christophe Pébarthe
est maître de conférence à l’Institut Ausonius de l’Université Bordeaux Montaigne, spécialiste d’Histoire ancienne grecque. Il est directeur de la Revue des Études Anciennes depuis .
Agrégé d’histoire en 1996, il enseigne en tant que professeur d’enseignement secondaire jusqu’en 2002. Il soutient une thèse portant sur les usages de l’écriture et la conservation des documents écrits dans l’Athènes archaïque et classique en 2002, préparée sous la direction d’Alain Bresson. De cette thèse est tiré l’ouvrage Cité, démocratie et écriture. Histoire de l’alphabétisation d’Athènes à l’époque classique publié (2006). Il est maître de conférences à l’université Paris VIII puis à l’université de Bordeaux III. Il est à ce titre membre du laboratoire de recherche bordelais Ausonius. Il intervient lors de conférences à l’Université populaire de Bordeaux (UPB), notamment en 2019 à la chaire Démocratie, vérité et sciences sociales.