Pierre Badaroux est né en 1969. Parallèlement à des études supérieures (Maîtrise d’Information et Communication), il mène un cursus Jazz à l’ENM de Villeurbanne, de Chambéry, et au CNR de Metz.
Son désir d’écriture le mène naturellement à créer son premier quartet, IF, dans la mouvance d’un « jazz européen ». Ce travail sera l’une des matières importantes de la résidence qu’il mènera pendant 3 ans avec Catherine Delaunay et Bruno Tocanne avec l’association AGAPES à Lyon, et pendant laquelle il joue avec Louis Sclavis, Régis Huby, Denis Badault, Daunik Lazro, François Raulin, Jean-François Baëz, Lucia Recio…
Il entame par la suite un cycle d’écriture mêlant musique écrite, improvisation et musique électro-acoustique pour des projets de cinéma-concert, écrivant pour un quatuor à corde revisité, avec Thierry Balasse (traitement et objets sonores), Didier Petit (violoncelle) et Olivier Benoit (guitare), la musique du film ARSENAL d’Alexandre Dovjenko, puis de FINIS TERRAE de Jean Epstein. Il écrit ensuite une musique pour contrebasse solo et ordinateur pour L’HOMME A LA CAMERA de Dziga Vertov, puis pour piano et électronique, avec Bruno Angelini (piano) etRodrigo Sanz (électronic live) pour le film LES AVENTURES DU PRINCE AHMED de Lotte Reiniger, et partage avec Catherine Delaunay la composition pour le court métrage LA FIEVRE DES ECHECS de Svevolod Poudovkine.
Il développe, avec Laurent Sellier, les concerts narratifs sous casques, spectacle à la croisée du concert instrumental, de la pièce radiophonique, et de l’installation sonore, pour lesquels 160 spectateurs écoutent simultanément et en direct une histoire faite de musiques, de sons et de voix parlée. Ils créent ainsi ainsi plusieurs spectacles, dont L’HISTOIRE DE CLARA à partir du texte de Vincent Cuvellier, puis DANBE à partir du texte de Aya Cissoko et Marie Desplechin,
avec la comédienne Olivia Kryger, qui tournent dans toute la France. Il développe alors une écriture musicale et sonore intégrant l’acoustique et ses transformations.
En 2014, il crée CLIMA(X), un concert documentaire, continuant d’explorer la voie d’une rencontre entre la musique vivante, l’électro-acoustique et la voix parlée.
Il écrit par ailleurs, pour le théâtre (la Guerre de Robert, texte de Rolande Cause, et Les Juifs, texte de G. E. Lessing, mises en scène d’Olivia Kryger, Une belle histoire, texte de Noëlle Renaude, mise en scène de Thomas Gaubiac), des lectures musicales (avec Jacques Bonnaffé etElise Caron), la musique de chansons pour Thomas Gaubiac, pour lequel il réalise son disque, réalise de nombreux arrangements sur des musiques de films noirs pour le duo «Deux voix dans la nuit» qu’il mène avec la chanteuse et percussionniste Delphine Labey, ainsi que pour des ensembles vocaux, une musique pour une vidéo de l’artiste contemporaine Blanca Casas-Brulet.
Il travaille en trio d’improvisation avec Didier Petit (violoncelle) et Catherine Delaunay (clarinette), et son parcours d’instrumentiste l’a également fait travailler dans les domaines du jazz avec, entre autres, le Grotorkestre, Jean Mereu, Alain Chaleard, Daniel Malavergne, Bruno Angelini,Isabelle Olivier, Daniel Mille…de la chanson française avec Orphéo Baltazar, anglo-saxonne avec Johan Asherton, de la danse avec la compagnie Thierry Niang, du théâtre pour le spectacle «La guinguette a rouvert ses volets», 3 nominations aux Molières 2005, de la performance (lecture musicale, art contemporain…)…
Il a mené des stages sur la pratique de l’improvisation libre et l’accompagnement de films muets (EMM de Vaulx-en-Velin, ENM deRomainville), la relation image/musique et la mise en sons d’extraits de films muets par la pratique de la Musique Assistée par Ordinateur (classes de 1er et second degré) et a été accompagnateur des stages de jazz vocal de Crest pendant 6 ans.
DISCOGRAPHIE : Johan Asherton, “Ambers songs” – Willing/Mosaic music 2005 – FFFF Télérama, CD du spectacle “La guinguette a rouvert ses volets”, IF “Poisson rouge”, Orphéo Baltazar “Jaune”, « Du surréalisme et des aborigènes » , « fruits urbains », …