Moi, Corinne Dadat

performance documentaire de Mohamed El Khatib

Moi, Corinne Dadat

|MOI, CORINNE DADAT © Marion Poussier|MOI, CORINNE DADAT © Marion Poussier

Vers un ballet pour une femme de ménage et une danseuse

« La fable que je souhaite raconter est centrée sur une mère (Corinne Dadat), femme de ménage et sa fille (Elodie Guézou), danseuse classique. Qu’est-ce que cette mère peut transmettre à sa fille ? Quel héritage intime, social et politique ? La performance se veut ici, le temps d’une rencontre, un bref état de ces corps au travail. »
Mohamed El Khatib

« Corinne Dadat a 50 ans, elle est femme de ménage au lycée Sainte-Marie de Bourges. Elle est employée en Contrat à Durée Indéterminée dans cet établissement privé, rémunérée au SMIC. Je l’ai rencontrée alors qu’elle travaillait au Printemps de Bourges, festival pour lequel elle fait des extras. Je l’ai observée attentivement faire son métier, c’est-à-dire faire le ménage. Elle m’a d’emblée confié, qu’à 50 ans, elle n’a pas de perspectives de reconversion. Son expérience est, si ce n’est représentative, tout au moins significative des réalités partagées par le lumpenprolétariat d’aujourd’hui. Déclassement social, précarité et absence de tout horizon professionnel constituent les lignes de faille d’une partie de la population, accentuées par une fracture numérique béante. Pour le moindre boulot, on me demande de maitriser les logiciels Word et Excel, mais moi je ne sais même pas allumer un ordinateur (…) De toute façon, tôt ou tard, on va être remplacé par ces robots. »
Mohamed El Kathib

  • Texte et conception : Mohamed El Khatib
  • Avec Corinne Dadat et Elodie Guézou
  • Environnement visuel Frédéric Hocké
  • Environnement sonore Raphaëlle Latini
  • Production collectif Zirlib

Avant le spectacle, Mohamed El Khatib nous propose de voir un extrait de « Mon diplôme c’est mon corps » court métrage qui a servi de point de départ à son travail. Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil l’ont réalisé pendant le tournage du film « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ». La psychologue Marie Pezé y reçoit Madame Khol, femme de ménage qui travaillait pour cinq employeurs différents jusqu’au jour où elle fit une chute dans un escalier.
Madame Khol a écrit le livre : « Les femmes sont des livres dont le titre est le nom de leurs maris ».

L’individu, cet être remarquable

le 29/10/2013
Mouvement

Sans sombrer dans les travers du reality show, les scènes d’aujourd’hui raffolent de la « personne ». Façon de contester les échelles de légitimité de la domination culturelle, et d’œuvrer à l’avènement d’une société où chacun puisse trouver sa place.

Jean Marc Adolphe

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Infos pratiques

Une proposition du Théâtre La Cité ​en partenariat avec la Friche la Belle de Mai

le 14 mars 2014
à la Friche la Belle de Mai/Petit plateau

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