© Olivier Landau
Ce n’est pas la première fois que notre monde vit une métamorphose, déjà au Moyen-Âge avec le compagnonnage, l’imprimerie et l’émergence du protestantisme ; au XVIIe Siècle avec la machine à vapeur, le recours massif aux énergies fossiles, les industries lourdes et le développement du salariat ; puis le taylorisme, socialement orchestré par Ford et Keynes, qui a donné naissance à notre société d’hyperconsommation et aux médias de masse.
Aujourd’hui, notre société d’hyperconsommation n’est plus solvable. Si nos gouvernements sont désarmés face à cette « crise », d’autres ont anticipé et façonnent jour après jour une métamorphose. Il s’agit de repenser le « travail », la construction de nos systèmes sociaux et économiques ainsi que leurs interactions. Les forces sociales vont devoir peser sur les nouveaux paradigmes pour construire un nouveau cadre social acceptable, si ce n’est un nouveau contrat social. Il s’agit d’un vaste chantier à mettre en oeuvre. La proposition d’un « revenu contributif » accessible à tous propose une autre organisation de l’activité humaine et un nouveau mode de contribution et de redistribution. Il peut être un élément structurant d’un nouvel équilibre social, néguentropique.
Olivier Landau est consultant indépendant, membre du CA d’Ars Industrialis, après avoir été Directeur Délégué à la Stratégie et l’Anticipation de SATM (Sofrecom – Groupe Orange). Il s’intéresse avec Bernard Stiegler, à l’automation généralisée de « l’industrie » et aux conséquences sur la société, en particulier en ce qui concerne l’emploi et le travail.