Polyfolie cinématographique, musicale et théâtrale, L’amour fou raconte, en rires et en larmes, le bonheur de vivre à Martigues.
Héritiers de l’utopie émerveillée du peintre Ziem qui installa ici l’Atelier de la Beauté et du rêve éveillé des grévistes de 36, assassinés en 44, les orphelins des Jours heureux de la Libération ont donné aux exilés de partout une ville vivable, faite d’îles de paix : une “ville idéale”.
Le tout-à-l’égout a remplacé les tinettes nauséabondes, la lumière entre par toutes les fenêtres, les services font la vie plus facile, les jardins préservent l’intimité de chaque îlot.
Oui, à Martigues, on résiste mieux qu’ailleurs à la mal-vie.
Oui, la beauté, la solidarité rendent le bonheur possible.
… quand on a des papiers, un travail, une reconnaissance sociale, un espace où exister.
… tant que l’amour, la tendresse…
… tant que la peur… tant que l’inhumanité…

A partir des ateliers écriture menés par Ricardo Montserrat dans les Maisons de quartier de Carro, Lavera, Notre-Dame-des-Marins, Paradis-Saint-Roch; dans la classe relais du collège Pagnol; au foyer de l’Adoma, à la Coudoulière, avec des demandeurs d’asile; au centre social Le Bargemont avec des Gens du voyage, Manouches et Gitans.

Grâce aux conseils lumineux de Thierry Thieû Niang et Guy Alloucherie, avec l’aide du musée Ziem, des Espaces verts, et la participation de la chorale de Lavera (chef de chœur Sophie Bois).