LE DEBUT DE QUELQUE CHOSE © Sandrine Delrieu
Des rendez-vous réguliers autour d’un spectacle, d’un film. Une occasion pour discuter autour d’un thé au Centre social Les Musardises.
« Le début de quelque chose » par Selman Reda et Dana Al Hajji-Loric mis en scène par Michel André, suivi de « Fille de » de et par Leila Anis.
LE DEBUT DE QUELQUE CHOSE
par Selman Reda et Dana Al Hajji-Loric mis en scène par Michel André
Ils sont comédiens et ont tous les deux rencontré des femmes des quartiers nord (de Consolat-Mirabeau et d’Iris-Flamants).
De ces différentes rencontres sont nées deux formes artistiques théâtrales, deux récits d’expérience construits à la croisée des paroles recueillies, de l’imaginaire de ces femmes et du regard posé et mis en récit poétiquement par les comédiens et mis en scène par Michel André. C’est « le début de quelque chose » qui peu à peu va s’étoffer, via les ateliers et rencontres sur les territoires et avec la collaboration de la jeune écrivaine Leila Anis, et nous conduira peu à peu vers la création de ce « chœur de femmes ».
FILLE DE
de et par Leila Anis (45′)
Récit d’un exil… ou d’un devenir
« Mon exil porte en lui tant de contradictions et me fait faire tant de contorsions que j’ai toujours préféré le taire. Pourquoi raconter que je suis étrangère de partout ? Ni d’ici ni de là-bas, ça intéresse qui une fille de l’entre-rien ? Pourtant aujourd’hui je décide de dire… Je parle dix ans plus tard, au moment où tout un morceau de moi s’estompe dans ma mémoire. Je me mets à parler parce que j’ai peur d’oublier. Je me mets à parler pour que l’arrachement serve à quelque chose, pour que ce qu’il y a eu de fou, d’insensé dans mon exil, retrouve un sens, mon sens à moi, ma route, trouver où aller… ».
Leila Anis