François Stemmer, a été formé au Conservatoire de Nice et à l’Ecole du Passage à Paris. Photographe autodidacte du travail d’Yves-Noël Genod, Oliver Dubois, David Bobée, Sylvain Dufour et Béatrice Massin, il se consacre parallèlement à la mise en scène et créé sa compagnie en avril 2012.
« Ce sont les mots du jeune Arthur Rimbaud qui m’ont amenés à regarder et écouter la jeunesse avec ce secret espoir qu’en chacun d’entre eux je trouverais la part de poésie qui les rendrait si uniques et bouleversants, qu’avec eux je pourrais créer des pièces, des poèmes visuels et sonores, riches et fragiles, d’une fraîcheur spontanée, emplies d’espérances et de chimères.
Coincés entre la fin de l’enfance et l’entrée dans l’âge adulte, c’est dans le chaos qu’ils se construisent et se métamorphosent. Leur corps, leur voix, changent brutalement et violemment. Ils ne sont plus, ils deviennent. Toute une période de construction et de destruction où les émotions, entières, dévastent et forment. Ils essaient, risquent, tombent, se relèvent. Maladroits ou assurés, ils vont tels qu’ils sont vers un futur incertain et leur maladresse est belle, tout autant que leur assurance maladroite.
Sur scène je les écoute, je les regarde, je travaille et m’amuse avec eux et sur scène avec eux je sais que nous construisons un poème, un poème dont ils peuvent être immensément fiers car il est fait de leur chair, de leur âme, de leur beauté, de leur bonté et de leur générosité. »