FAIRE VENIR LE JOUR

nuit de la doléance comtemporaine

Police Attack Protesters

FAIRE VENIR LE JOUR © DR

Faire venir le jour ou comment revisiter les possibilités de donner de la voix à d’autres alternatives, à d’autres manières d’agir et de penser, à d’autres imaginaires. Ailleurs que dans le silence total, ailleurs que dans l’épuisement des gestes inutiles, des mouvements sans suite, ailleurs que dans la consternation.

Cette soirée est mise en récit par Julie Kretzschmar et imaginée en complicité avec Sophie Wahnich, spécialiste de la révolution française, historienne et directrice de recherche au CNRS. Dans une mise en fiction, celle d’un tournage de film, cette soirée Faire venir le jour invite des penseurs, des artistes, des amateurs, des spectateurs à entendre et à regarder les voix singulières des uns et des autres. Dans cette soirée, nous partagerons aussi un repas, nous danserons aussi et boirons.

AVEC :

Anne Alix  cinéaste / Marseille
Mustapha Benfodil auteur / Alger
Claudine Bertomeu scénographe / Marseille
Emy Chauveau artiste sonore / Marseille
De nos agacements quotidiens atelier oraliture de Peuple et Culture Marseille et La Cité, conduit par Joëlle Sambi et Pierre Guéry / Marseille
Sedef Ecer romancière, auteur dramatique / Istanbul
Faisons l’Histoire atelier de création partagée de La Cité, conduit par Michel André et Franck Gazal / Marseille
La Folie Kilomètre collectif de création en espace public / Marseille
Franck Gazal comédien / Marseille
Julie Kretzschmar metteur en scène / Marseille
Laurent Lombart cinéaste / Marseille
Rémi Pedevilla comédien / Marseille
Florence Pazzottu poète / Marseille
Mediapart & le collectif Luce Faber doléances filmées / France
Camille Mauplot créateur lumières / Marseille
Valérie Raichon restauratrice / Marseille
Laurent de Richemond comédien / Marseille
Sophie Wahnich historienne spécialiste de la révolution française, directrice derecherche au CNRS / Paris
Guests + DJ set by Zamix
Les spectateurs…

Pendant la Révolution française, le peuple dit ses doléances. La douleur, le deuil, comme les doléances, appartiennent aux formes de la tristesse. Puis il perd la voix, aphone, le peuple est sidéré par la fuite du roi. Entre 2010 et 2012, le Tambour des doléances, collectif auto institué, a lancé un appel à doléances contemporaines. Certaines ont été éditées – aux éditions Prairies ordinaires, d’autres filmées – mises à disposition du public par Médiapart. Sans convocation particulière, ces doléances expriment des lassitudes, témoignent du désordre démocratique et de toutes ces histoires qui, parfois solitaires, parfois prises dans des moments collectifs, disent comment nos vies sont affectées par les politiques déshumanisantes au travail, dans les écoles, mais aussi dans les fêtes, dans les arts et dans la loi. Paroles errantes d’une chronique où l’Histoire collective se dit dans le creux de ces histoires singulières, ces voix disent la fragilité quotidienne et l’espérance d’un autre monde à venir.
Les doléances ne sont pas des suppliques, elles nous accompagnent pour cerner des situations communes, elles traduisent une expérience à dire sa vérité, surtout à ce que le peuple refasse connaissance avec lui-même. Ces doléances contemporaines revisitent les doléances d’antan et notre trésor perdu : un peuple délibérant. En 1789, la politisation de ces plaintes a permis d’inventer un autre monde, un monde déracialisé, un monde dans lequel l’esclavage devient crime, dans lequel les lois ne font plus que réprimer, mais ont désormais aussi vocation à protéger. La Révolution française reste un réservoir d’utopies réelles, dans ce mouvement où rapprocher la raison et le sensible a fait émerger d’autres formes de libertés.

Ce rendez-vous du 5 avril est un élan, en 2014, pour prolonger cet appel à doléances contemporaines initié en 2010, pour participer à réimaginer des mondes possibles, pour sursauter. Faire venir le jour est dédiée à différentes expériences sensibles et artistiques, mise en fiction de gestes et de paroles qui pensent et proposent de ramener la foi en l’impossible. A dire que cela vaut la peine d’imaginer autre chose avec des mots , des images , des mouvements, des expériences.

Une nuit pour faire venir le jour

le 05/04/2014
La Provence

Baptisée « Faire venir le jour », cette soirée associe une soixantaine de participants et invite à la rencontre en transformant le public en peuple délibérant.

Télécharger l’article

Zoom sur « Faire venir le jour »

le 02/04/2014
Sortir

Une étrange soirée de performances à la Friche la Belle-de-Mai.

Télécharger l’article

Infos pratiques

Une proposition des Bancs Publics – lieu d’expérimentations culturelles et du Théâtre La Cité en partenariat avec la Friche la Belle de Mai

samedi 5 avril de 19h à 2h
à La Friche Belle de Mai / Cabaret Aléatoire

Facebooktwittergoogle_plusmail