Née à Alep, Fadwa Suleiman est partie vivre à Damas pour poursuivre une carrière d’actrice. Avant le début de la révolution syrienne en 2011 elle est comédienne de théâtre, actrice de cinéma et de feuilletons télévisés à succès. Après le 15 mars 2011, Suleiman est l’une des rares actrices qui a proteste contre le gouvernement de Bachar al-Assad.
En décembre 2011 elle apparait sur Al-Jezira au milieu des manifestants à Homs et devient une véritable icône des contre Al-Assad. Alaouite, comme lui, elle se montre comme « l’alaouite-qui-dit-non-à-Assad » pour contredire le cliché qui dit que toute cette communauté, représantant 10 % de la population syrienne, soutient le gouvernement. Militant pacifiste, elle codirige des manifestations demandant son départ avec le joueur de football Abdelbasset Sarout. À cause de son militantisme, sa famille est soumise à toutes sortes de pressions. Traquée et menacée à Homs, elle, s’enfuit vers la Jordanie puis, arrive à Paris en tant que réfugiée Politique . Statut qu’elle n’a pas acceptée avec facilitée : «Je suis partie de mon pays contre mon gré. Jamais, jamais je ne serai une réfugiée » dit-elle à l’époque. En janvier 2013 elle écrit le texte Le Passage sous la forme d’un autoportrait théâtrale, elle fait des lectures sur plusieurs scènes afin de trouver les conditions d’un véritable échange avec le public français et, par le biais des médias et des rencontres avec le milieu intellectuel et artistique, créer un écho à la révolution syrienne.
En Mai 2014, elle publie en France son premier recueil de poèmes À la pleine lune, initialement publié en arabe.
