D’une rive à l’autre

création théâtre de Karine Fourcy

biennale2014_116

D'UNE RIVE A L'AUTRE © Florence Lloret

Marseille-Alexandrie, écritures intimes

« Quand deux voix se croisent et se répondent on appelle cela une conversation. Quand deux voix se croisent et se répondent, une aventure commence, elle n’est jamais insignifiante. » Arlette Farge.
C’est ainsi que je parlerais de cette création. Comme d’une aventure qui commence, l’histoire d’une relation, d’un espace qui se constitue entre elles et nous.
Karine Fourcy

« En janvier 2011, le peuple égyptien se soulevait face à 30 ans de dictature et de censure. Le rôle des femmes, dans ces soulèvements, fut déterminant. Voilées ou non, elles sont descendues dans la rue. Menacées, harcelées, humiliées, elles n’ont jamais cessé de combattre. Je suis partie à Alexandrie en 2011, puis en septembre 2012 où, accompagnée par Florence Lloret, nous avons filmé certaines de ces femmes : de jeunes femmes, des militantes, d’autres plus invisibles, souvent issues de milieux populaires.
Nous devions retourner à Alexandrie à l’automne 2013. Les violentes manifestations, au cours desquelles le président Morsi, issu du parti des Frères musulmans, a été destitué, nous en ont empêchées. Nous avons alors décidé de poursuivre ces conversations par Skype.
La parole de ces femmes est précieuse. Elle est, elle-même, événement. Une parole comme venue de très loin. Une parole qui me renvoie à ma place et mon histoire de femme ici, à mes propres combats, à ce que je suis.

– Elle dit : « J’ai toujours pensé que je n’avais pas d’histoire personnelle. Pourtant j’existe. Je suis là. Je suis un être humain. Je peux faire l’histoire. J’ai fait ce que d’autres générations n’ont pu faire avant moi. Je peux changer. Je peux faire changer les choses. »

– Et nous que dit-on ?

Sur scène un écran suspendu à l’image d’un cinéma en plein air improvisé sur lequel sont projetés des fragments de rencontre avec des femmes d’Alexandrie, sur le plateau une comédienne qui parfois incarne leur parole, les traduit ou dialogue avec elles.

  • écriture et mise en scène Karine Fourcy à partir d’entretiens avec des femmes égyptiennes et un extrait d’un poème de Patti Smith : « La longue marche »
  • musiques : Patti Smith « Pissing in the river » ; Bande originale de « Only lovers left alive » de Jim Jarmusch
  • Jeu Christel Fabre
  • Création image Florence Lloret
  • Création lumière Svetlana Boitchenkoff
  • Coproduction Cie Traversée(s) Nomade(s), La Cité, avec la participation du MuCEM ; avec le soutien de la DRJSCS PACA et de la DRAC dans la cadre du programme Identité Parcours & Mémoire 2011 ; la Ville de Marseille ; l’Institut Français/Ville de Marseille ; le Conseil Général des Bouches du Rhône ; le WIP Villette ; Zinc, pôle culture multimédia La Friche ; Les Bancs Publics ; La Minoterie ;  l’Institut Français Égypte à Alexandrie ; Rezo Danse et l’association Grudran à Alexandrie ; le lycée Périer et le lycée Edmond Rostand à Marseille ; les lycées francophones d’Alexandrie, particulièrement le lycée Girard et Mère de Dieu.

Paroles d’égyptiennes

le 16/04/2014
Zibeline no73

Ces paroles lointaines renvoient aux combats de femmes d'ici et d'ailleurs, aux nôtres, et à notre capacité d'éprouver ce qu'elles ressentent.

Alice Lay

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Écritures contemporaines de Mucem en Friche

le 04/04/2014
La Marseillaise

L'écriture et la mise en scène sont de Karine Fourcy à partir d'entretiens réalisés avec des femmes égyptiennes et d'un extrait d'un poème de Patti Smith, La Longue Marche.

Antoine Pateffoz

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vendredi 4 avril à 21h
au MuCEM

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