Congo my body

spectacle danse-marionnettes de Djodjo Kazadi

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CONGO MY BODY © Enrico Bartolucci

Les mémoires de Serge Amisi, carnets de guerre d’un ex-enfant-soldat au Congo, rythment l’exploration dans les corps d’une enfance-guerre, proposée par le danseur chorégraphe Djodjo Kazadi.
« Nous avions 10 ans. Qui étions-nous ? Où étions-nous à cet âge ? Quelle était notre vie ? »
Serge, corps enfant, sans sens, sans homme, grandi par force, maintenu en armes.
Yaoundé, corps enfant, chancelant dans ses bottes de guerre, flottant dans un combat d’adulte.
Djodjo, corps enfant, libre de se déplacer, de jouer, de pleurer, de se plaindre, de s’exprimer. Tous trois enfants au Congo au début des années 1990.

« Ma mère, mon père, ce n’est plus mon arme, ce n’est plus ma kalachnikov. Ma mère, mon père, c’est aujourd’hui l’art et la sculpture, la danse et le théâtre. Moi, Serge Amisi, je vous le dis, souvenez-vous de moi, l’enfant de demain. »

Djodjo, à 10 ans, était Louveteau, Scout. Il partait à l’aventure et sillonnait le Congo avec comme mot d’ordre le jeu. Etat d’insouciance, de liberté protégée, encadrée, disciplinée, où tout rêve reste possible. Une enfance marquée par des départs perpétuels qui ressurgissent dans Congo my body. Corps enfant, normal, libre de se déplacer, de jouer, de pleurer, de se plaindre, de s’exprimer.

Yaoundé, à 10 ans, souffre du divorce de ses parents. Sur le chemin de l’école, ilest arrêté par l’armée. Enfance brisée par un pays en guerre où l’enfant devientun soldat. Yaoundé se remémore difficilement cette période de sa vie. Période de détresse affective marquée par le rapt de sa force de jeunesse. Corps sans amour, abandonné à son éclosion. Congo my body. Corps enfant, chancelant dans ses bottes de guerre, flottant dans un combat d’adulte.

Serge, à 10 ans, grandit dans un environnement familial douloureux et dans lerêve d’une vie meilleure. Soudain, il se retrouve dans un service militaire commandé, dans un carré de vie. À l’âge où tous les enfants ne pensent qu’au jeu et ne connaissent pas la mort, il est privé de liberté et projeté dans l’âge adulte. Un enfant dans un corps de soldat embrigadé, manipulé dans son corps et dans son âme. Congo my body. Corps enfant, sans sens, sans homme, grandi par force, maintenu en armes.

Conception et chorégraphie Djodjo Kazadi • Dramaturgie Daddy Kamono • Textes Serge Amisi • Danse, Chant, manipulation Djodjo Kazadi, Serge Amisi et Yaoundé Mulamba • Vidéo Rachid Ouramdane et Jean-Marc Besenval • Création lumière Stéphane Graillot • Régie lumière Jean-Louis Van Der Vliet • Coproduction Centre Chorégraphique National de Caen Basse Normandie, WIP-Parc de la Villette, Les Subsistances • Avec l’aide de la DRAC Ile-de-France, de l’ADAMI et de la Fondation Beaumarchais, SACD • Avec le soutien de la compagnie L’A., Rachid Ouramdane, du Théâtre de Gennevilliers, du collectif (ScU)2, de la Cité, Maison de Théâtre et du Centre National de la Danse.

Remerciements à Bertrand Nogent, Dominique Laulanné, Fabienne Arvers, François Duconseille, Françoise Gardies, Jean-Christophe Lanquetin, Jean- Marc Besenval, José Raharison, Michel Sala, Thierry de Mey, Marie-France Ponczner pour avoir soutenu et accueilli nos premières étapes de travail.

Congo my body

Date Lieu
les vendredi 23 et samedi 24 mars à 20h30 Théâtre des Halles à Avignon
le jeudi 22 mars à 19h La Cité

Infos pratiques

Le Théâtre des Halles et La Cité présentent un spectacle de la cie Kazyadance-Paris

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