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Ce qu’il reste de la folie

un film de Joris Lachaise


mai 2015

Ce qu’il reste de la folie

CE QU'IL RESTE DE LA FOLIE © Joris Lachaise

C’est à Thiaroye, dans une banlieue proche de Dakar que nous conduit Joris Lachaise, pour pénétrer dans l’hôpital psychiatrique en compagnie de l’écrivain et cinéaste Khady Sylla, qui y a été internée à plusieurs reprises…

Le film a été présenté en sélection officielle au FID Marseille 2014 et a obtenu le Grand Prix de la Compétition Française et le Prix Renaud Victor. 

Khady Sylla (dont un très beau film, Une fenêtre ouverte, était en compétition au FID en 2005) y retrouve son médecin traitant, des patients familiers, d’autres avec qui elle échange sur la délicate question des méthodes thérapeutiques, et de leur lien avec le colonialisme. On le mesure, le projet est ambitieux, il conjugue la description d’un lieu avec les portraits d’êtres marqués par la souffrance, il y entremêle le spectacle de différents types de soin (religieux, traditionnel, moderne) avec des considérations sur la multiplicité de tels soins puisqu’on assiste à une discussion entre marabouts et médecins modernes sur la possible coexistence de leur pratique. Ce qu’il reste de la folie ? Tout sauf de maigres reliquats : un chaos, un chahut de silence et de diatribes, un univers inquiétant où tout reste à déchiffrer.
Jean-Pierre Rehm

Il y a Khady,
une femme dont les écrits
et les images qu’elle tourne
ne parviennent pas à sauver du tourment.
Elle qui aimerait tant parvenir à nommer
ce mal qui tournoie dans son esprit.

Il y a tous les autres, des fous croit-on,
chez qui le vertige côtoie si fortement la lucidité
qu’on se demande quel lien obscur relie ces deux états.

Il y a cet hôpital. Thiaroye,
en lisière de Dakar.
Un lieu où la psychiatrie en Afrique s’est écartée
du chemin tracé par la colonisation.

Et il y a la folie qui nous parle,
qu’on écoute attentivement,
qui nous bouleverse, non par compassion
mais parce qu’elle emporte toutes nos certitudes.
Monologues ultimes des âmes blessées
qui ne s’embarrassent d’aucun calcul
et qui s’adressent aux confins de nous-mêmes,
là où le déséquilibre intérieur n’est pas un risque
mais une vérité sourde, enfouie.
Prête à surgir.
Jean-Pierre Krief

FRANCE 2014 – Couleur – HD – 100’ / Version originale Wolof, Français / Sous-titres Français

Scénario, image et montage Joris LachaiseSon Rassoul Khary Sow, Bertrand Wolff / Avec Joe Ouakam, Khady Sylla, Thierno Seydou Sall / Production KSVisions, BabelXIII

La projection s’inscrit également dans le cadre du colloque Amades 2015 : Ce que guérir veut dire.

Ce qu’il reste de la folie

28 mai 2015
Théâtre La Cité

Vidéo

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