© Sigrun Sauerzapfe
Barbare isthme est le titre d’un texte écrit par Laurent Colomb lors d’une résidence parmi des élèves nouveaux arrivants du collège Henri Wallon à Marseille. Débutant sur une interprétation rabelaisienne du mythe de la fondation de Marseille par le Phocéen Protis, barbare isthme sépare deux mers : l’océan des langues propres aux enfants de cette classe internationale et l’océan du français que l’école leur enseigne. Des nombreux entretiens que l’auteur a réalisés, jaillissent des expressions nouvelles, émergent d’étranges combinaisons syntaxiques. Il en ressort une curiosité vivifiante envers la langue de la culture d’accueil et une certaine poétique de l’exil marquée par la séparation et le dédoublement. L’épisode des paroles gelées de Rabelais se décline en provençal, puis le texte s’achève par l’énoncé des mots « barbares » entrés depuis dans notre langue. Le texte est porté par l’auteur et les adolescents qui ont travaillé tout au long de l’année avec la metteure en scène Karine Fourcy.
Texte Laurent Colomb
Mise en scène Karine Fourcy
Avec Laurent Colomb, Ayman Aklidou, Khalil Aklidou, Wanis Assou, Rafif Eskif, Mohamed Mehdi Kouissah, Hamza Kouissah, Bourhane Mze, Mostapha Nadi, Rilind Rexhepi
Vidéos Anne Alix, Florence Lloret
Création lumière Luc Garella
En collaboration avec les professeurs Sébastien Hernandez et Maria Vienne
Production Théâtre La Cité en partenariat avec le collège Henri Wallon
♦ ACCUEILLI PAR LA FRICHE BELLE DE MAI
A Marseille, les exilés sur le plateau
le 16/03/2018
La Lettre su spectacle
La quatrième Biennale fait entendre la voix des migrants et des exilés.
Nicolas D'Ambre