|A PROPOS DU VERBE FAIRE... © DR
On parle d’une nouvelle révolution industrielle qui permettrait d’envisager de nouvelles formes de production très localisées et décentralisées, et revalorisant les savoir-faire après deux siècles de prolétarisation. Apparemment à l’opposé d’un tel point de vue, l’intégration des technologies par le numérique donne à penser que l’automatisation va se généraliser et l’emploi salarié régresser, sinon tout à fait disparaître. Que penser de ces perspectives apparemment contradictoires ? Pour ouvrir cette discussion, on avancera l’idée qu’une organisation radicalement nouvelle des sociétés industrielles est non seulement possible, mais inévitable, et que s’y dessine un choix de société d’une nouveauté probablement sans précédent.
Les intervenants :
Bernard Stiegler, philosophe
Julien Bellanger, animateur de l’association PiNG de Nantes (De l’innovation numérique à l’innovation sociale, PiNG cultive le croisement des publics tout en défendant les valeurs de la culture libre)
Olivier Landau, spécialiste du développement, des réseaux et des imprimantes 3d, ancien directeur de la stratégie de Sofrecom
Voir aussi le site d’Ars Industrialis.
« Avec Bernard Stiegler, la teckhnè délaisse son statut implicite de bas appendice – instance secondaire reliée à une entité plus essentielle – ou de simple intendance – qui, chacun le sait pourtant, ne suit pas toujours – pour devenir le lieu primordial depuis lequel les phénomènes psychiques et collectifs se développent. Si cela est vrai, si le philosophe voit juste, il urge de discuter avec lui, et d’autres, de ce que la teckhnè numérique et ses développements les plus récents font au monde – et de ce que nous devons en faire. C’est tout le sens de cette collaboration avec La Cité que de s’engager dans ce mouvement. »
Guillaume Quiquerez, responsable du Labo Sociétal (Centrale Marseille).
L’École Centrale Marseille est une école d’ingénieurs généraliste, localisée sur le Technopôle de Château-Gombert
Nous sommes crétinisés’
le 27/03/2014
Bons baisers de Marseille
Face à la 'crétinisation des esprits', le créateur de l'Institut de Recherche et d'Innovation (IRI) pense une 'économie contributive' fondée sur le numérique. Initiateur du groupe Ars Industrialis, cet ancien braqueur est à Marseille du 26 au 28 mars. Sans arme ni haine, mais non sans une certaine violence.
Sandro Piscopo-Reguieg