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La place de l’enfant dans la ville

conférence


avril 2019

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Dans le cadre du Workshop Architectonik (ou ATK), des étudiants des écoles de paysages et d’architecture vont travailler sur le thème de la place de l’enfant dans la ville sur le quartier de la Belle de Mai. Dans ce cadre, une conférence est proposée par Nadja Monnet, anthropologue, ainsi qu’une géographe et un étudiant d’architecture. Ils parleront de la place de l’enfant dans la ville, de références architecturales ou autres qui ont pris en compte certaines problématiques liées à l’enfant.

Une restitution sous forme d’exposition sera organisée à la chapelle du Couvent de la Belle de Mai (ouverte au public le dimanche suivant).

Depuis quelques années, un mistral moderne souffle sur L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille. Des élèves déterminés reprennent et créent des associations pour faire bouger les choses à leur échelle et faire vivre leur école.
L’association [HUM!] et une équipe d’étudiants organiseront le workshop ATK du 22 au 28 avril 2019. [HUM!] s’attache à mettre en place de nouvelles façons d’échanger et de se rencontrer aussi bien au sein de l’ENSA Marseille qu’en extérieur. Depuis sa création en 2016, les projets n’ont cessé de se développer et de se diversifier afin d’entretenir toujours plus de lien entre les étudiant.e.s, leurs travaux et des alternatives à la pratique du métier d’architecte.
Le Workshop Architectonik (ou ATK) est le seul workshop dans lequel toutes les écoles d’architecture et de paysage de France sont représentées. Pendant une semaine, les étudiants de toutes les écoles se rencontrent, échangent, et réfléchissent ensemble sur une thématique répondant au territoire de l’école d’accueil.
Le déroulement d’un tel workshop et les participants venus de la France entière pourra véritablement servir de médiation à l’école. Il sera le catalyseur en matière de collaboration, au sein de l’école, au sein de la ville, mais aussi à l’échelle nationale avec les autres écoles.

Marseille, nichée entre mer et montagne, est une ville au caractère vibrant, cosmopolite et populaire. Son fameux franc parler est à l’image des fortes identités qui la constituent, si diverses sont-elles. Marseille n’est pas une entité mais une juxtaposition de divers villages lié à un port historique d’accueil de la méditerranée. Depuis 2016, les échelles évoluent, la ville s’ancre dans son territoire, elle est dorénavant englobée dans la métropole Aix-Marseille.
Les politiques urbaines se voient donc toutes remaniées et repensées. L’émergence d’une parole habitante dans les processus de projet urbain s’intensifie surtout au vue de certaines décisions prises à Marseille qui ne sont pas adéquates avec les besoins présents.
Nous allons proposer de se situer dans le quartier de la Belle de Mai, quartier populaire au passé ouvrier et engagé, aujourd’hui un des plus précaires de France, qui possède un tissu associatif des plus vifs. Son emplacement dans la métropole est essentiel car adjacent à la gare St Charles. De plus, des projets urbains sont en train de se mettre en place sur une partie de la Belle de Mai, qui visent à l’inclure dans une dynamique de centre ville de métropole. L’enjeu est alors de réussir à articuler les différentes échelles sans éteindre les initiatives et écouter les intérêts des habitants de la Belle de Mai.

Dans nos écoles d’architecture, l’enseignement de la sociologie et de l’anthropologie tente de tisser des liens de plus en plus étroits avec notre discipline. Construire est un acte qui doit jouer avec le matériel et l’immatériel. Le temps, les usages, les communautés sont autant de ressources riches à mettre en perspective dans nos outils de projet.
Aujourd’hui à la Belle de Mai, une communauté qui représente une ressource des plus sensibles serait les minots (petits enfants). Ils pourraient ouvrir de nouvelles perspectives dans le débat urbain car ils possèdent un imaginaire encore peu influencé par des déterminismes et constructions sociales. Ils ont la capacité de se réinterroger sur des aspects de la ville qui semblent inaltérables. Synergie d’exploration, d’imagination et d’expérimentation, ils sont capables de faire d’un lieu tel qu’une cour de récréation un espace multi-usages où les plus folles histoires d’un chacun s’entremêlent. A travers le jeu de rôle, de construction ou de société, ils créent des situations, des situations hors d’échelles, des situations parallèles. Nous voulons offrir aux participants du workshop une lecture de la ville par le prisme de l’enfant pour se projeter dans un univers où les réalités sont apaisées. Se laisser le temps et l’espace de rêver d’une dimension où la fabrique de la ville est affaire d’enfant.

le 24 avril 2019
au Théâtre La Cité
54 rue Edmond Rostand 6e

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